Le poème L'Albatros est extrait de "Spleen et
idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. Cette partie évoque l'homme
déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute,
déchirement à l'origine de l'envie nommé spleen, indissociable de la condition
humaine et qui finit par triompher.
Ce poème a été inspiré à Baudelaire lors d'un voyage sur un navire qui le devait le mener jusqu'aux Indes, mais qui finalement s'est achevé sur l'île Maurice. L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non compris par les gens de son époque. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète.
Ce poème a été inspiré à Baudelaire lors d'un voyage sur un navire qui le devait le mener jusqu'aux Indes, mais qui finalement s'est achevé sur l'île Maurice. L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non compris par les gens de son époque. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète.
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire - L'Albatros - Les Fleurs du mal
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire - L'Albatros - Les Fleurs du mal
(Source : http://www.bacdefrancais.net/albatros-baud.php
)
Baudelaire
naît à Paris en 1821. Il perd son père à l’âge de six ans. Après des études
secondaires à Lyon
puis
au lycée Louis le Grand, Baudelaire mène une vie marginale et de bohème dans le
Quartier latin.
En
1841, sous la pression de sa famille, il embarque pour les côtes d’Afrique et
de l’Orient. Il séjourne à l’île Bourbon (La Réunion) et, en rentrant à Paris
en 1842, écrit ses premiers textes. Il s’éprend de l’actrice Jeanne Duval.
En 1844, sa famille
s’indigne de sa vie de débauche. Baudelaire devient alors journaliste, critique
d’art et critique littéraire.
1857
est l’année de publication des Fleurs du Mal.
Baudelaire est attaqué en justice pour « immoralité » (la même année
que Madame Bovary) et condamné : plusieurs poèmes sont retirés du
recueil et l’auteur doit payer une amende. Baudelaire est très affecté
par cet échec et sombre dans la misère (et dans la maladie). Le poids des
dettes s’ajoutant aux souffrances morales, Baudelaire est frappé en 1866 d’un
malaise qui le rendra paralysé et aphasique. Il meurt en 1867.
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Mes fleurs du mal
RépondreSupprimerSouvent, pour s'amuser,
les hommes d'équipage prennent des albatros et suivent les navires.
À peine déposés sur les planches
ces rois maladroits laissent trainer leurs ailes blanches à côté d'eux.
Ce voyageur gauche et veule, naguère beau, abîme et piétine les infirmes.
Aujourd'hui même, exilé sur le sol prend son équipage
et disparait accablé dans les gouffres amers au milieu des huées.
En cette journée mondiale de la santé buccale, je me suis demandé si tu n'avais pas une dent contre Charles. mais je viens de remarquer que ton texte date d'hier. Honni soit qui mal y pense!
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