dimanche 27 avril 2014


"Bleu, bleu, le ciel de Provence
Blanc, blanc, blanc, le goéland
Le bateau blanc qui danse
Blond, blond, le soleil de plomb
Et dans tes yeux
Mon rêve en bleu - bleu - bleu (...)"

Refrain de la chanson Bleu, Blanc Blond
de Marcel Amont

jeudi 24 avril 2014

Trop fort Vauban!




Lien site de l'UNESCO


Biographie (lien)

Bête et méchant





Des habitants d'un quartier de Gand se plaignent des "nuisances" causées par l'activité d'une asbl qui accueille temporairement des patients cancéreux convalescents.

Depuis 2012, l’asbl(*) Zorghuis à Gand met, de manière temporaire, quelques appartements d’un immeuble à la disposition de patients cancéreux qui sortent d’un traitement lourd en milieu hospitalier, mais qui ne peuvent pas encore se débrouiller seuls. Ces cancéreux ne résident donc pas dans l’immeuble, ils sont accueillis temporairement après une opération ou après une chimiothérapie, et la durée moyenne du séjour est d’une semaine, explique à la VRT la responsable du projet à l’asbl Zorghuis.
Mais douze voisins de cet immeuble sont mécontents des nuisances sonores causées par les patients "qui vomissent souvent". Autres problèmes dénoncés par les voisins : usage trop fréquent de l’ascenseur et du parking, le bruit des aidants qui circulent et l’hygiène. Ils ont donc porté plainte auprès de la ville de Gand, puis de l’administration provinciale afin d’obtenir la suspension du permis d’exploiter de l’asbl.
Les responsables de l’asbl sont outrés : on ne peut pas tout de même parquer les malades en-dehors des villes comme au Moyen-Âge, disent-ils. Ils ne comptent pas se laisser faire.

Source: http://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-douzaine-de-gantois-veulent-faire-partir-leurs-voisins-cancereux?id=8254392

(*) asbl : association sans but lucratif

mercredi 23 avril 2014

Sète a huit

Le Sedov et le  Kruzenshtern, les deux plus grands voiliers du monde, ont fait leur entrée dans le port de Sète (Hérault). Attendus dans le cadre de l'édition 2014 d'Escale à Sète, les deux quatre-mâts de la marine russe ont rejoint le quai d'Alger devant un public venu en nombre.






Source: midilibre.fr


jeudi 17 avril 2014

Un thème très actuel



Jean-Jacques Goldman: "Là-bas" (1987)

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Parole de Là-bas:

Là-bas
Tout est neuf et tout est sauvage
Libre continent sans grillage
Ici, nos rêves sont étroits
C'est pour ça que j'irais là-bas


Là-bas
Faut du coeur et faut du courage
Mais tout est possible à mon âge
Si tu as la force et la foi
L'or est à portée de tes doigts
C'est pour ça que j'irais là-bas



N'y va pas
Y'a des tempêtes et des naufrages
Le feu, les diables et les mirages
Je te sais si fragile parfois
Reste au creux de moi



On a tant d'amour à faire
Tant de bonheur à venir
Je te veux mari et père
Et toi, tu rêves de partir



Ici, tout est joué d'avance
Et l'on n'y peut rien changer
Tout dépend de ta naissance
Et moi je ne suis pas bien né



Là-bas
Loin de nos vies, de nos villages
J'oublierai ta voix, ton visage
J'ai beau te serrer dans mes bras
Tu m'échappes déjà



Là-bas
J'aurai ma chance, j'aurai mes droits
N'y va pas
Et la fierté qu'ici je n'ai pas
Là-bas
Tout ce que tu mérites est à toi
N'y va pas
Ici, les autres imposent leur loi
Là-bas



Je te perdrai peut-être là-bas
N'y va pas
Je me perds si je reste là
Là-bas
La vie ne m'as pas laissé le choix
N'y va pas
Toi et moi, ce sera là-bas ou pas
Là-bas

Tout est neuf et tout est sauvage
N'y va pas
Libre continent sans grillage
Là-bas
Beau comme on n'imagine pas
N'y va pas
Ici, même nos rêves sont étroits
Là-bas
C'est pour ça que j'irais là-bas
N'y va pas
On ne pas laissé le choix
Là-bas
Je me perds si je reste là
N'y va pas
C'est pour ça que j'irais là-bas



N'y va pas...

Source: http://www.parolesmania.com/paroles_jean-jacques_goldman_9145/paroles_la-bas_322361.html 



mercredi 16 avril 2014

Digne-les-Bains




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Pâques chez les protestants




Pâques chez les juifs





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Pâques chez les musulmans




Les musulmans fêtent-ils Pâques ?

Source:http://www.rts.ch/video/decouverte/3073944-4-les-musulmans-fetent-ils-quand-meme-paques.html

 

À bicyclette, en voiture

L’Académie française recommande de réserver la préposition en aux véhicules ou aux moyens de transport dans lesquels on peut s’installer, prendre place : partir en voiture, en train, en bateau. Dans les autres cas, c’est la préposition à qui sera employée : se déplacer à bicyclette, à vélo, à moto ; une randonnée à cheval ; faire une descente à ski.

Source:http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/questions-de-langue#2_strong-em--bicyclette-en-voiture-em-strong

André-Ernest Modeste Grétry




"La Fausse Magie"

dimanche 13 avril 2014

Feuille de paye


Pour 24 jours de travail trois salariés ont reçu en tout 23.400 euros. Le premier gagnait par jour 125 euros de moins que le deuxième  et  125 euros de plus que le troisième. Quel est le gain journalier de chaque salarié ?


Chez le brocanteur

Nous nous arrêtâmes au bout du boulevard de la Madeleine, devant une boutique noirâtre. Elle commençait sur le trottoir qui était encombré de meubles hétéroclites, autour d'une très vieille pompe à incendie à laquelle était accroché un violon.
  Le maître de ce commerce était grand, très maigre, et très sale. Il portait une barbe grise, et des cheveux de troubadour sortaient d'un grand chapeau d'artiste.
  Mon père lui avait déjà rendu visite et avait retenu quelques «meubles » ; une commode, deux tables, et plusieurs fagots de morceaux de bois poli qui, selon le brocanteur, devaient permettre de reconstituer six chaises.
  Le brocanteur nous aida à charger tout ce fourniment sur la charrette à bras. Le tout fut arrimé avec des cordes, qu'un long usage avait rendu chevelues. Puis, on fit les comptes. Après une sorte de méditation, le brocanteur regarda fixement mon père et dit :
  « Ça fait cinquante francs!
 - Ho ho! dit mon père, c'est trop cher!
 - C'est cher, mais c'est beau, dit le brocanteur. La commode est d'époque! »
  Il montrait du doigt cette ruine vermoulue.
  « Je le crois volontiers, dit mon père. Elle est certainement d'une époque, mais pas de la nôtre! »
  Le brocanteur prit un air dégoûté et dit :
  « Vous aimez tellement le moderne ?
 -   Ma foi, dit mon père, je n'achète pas ça pour un musée. C'est pour m'en servir.»
  Le vieillard parut attristé par cet aveu.
  « Alors, dit-il, ça ne vous fait rien de penser que ce meuble a peut-être vu la reine Marie-Antoinette en chemise de nuit ?
  - D'après son état, dit mon père, ça ne m'étonnerait pas qu'il ait vu le roi Hérode en caleçons!
  - Là, je vous arrête, dit le brocanteur, et je vais vous apprendre une chose : le roi Hérode avait peut-être des caleçons, mais il n'avait pas de commode! Rien que des coffres à clous d'or. Je vous le dis parce que je suis honnête.
  - Je vous remercie, dit mon père. Et puisque vous êtes honnête, vous me faites le tout à trente-cinq francs. »
  Le brocanteur nous regarda tour à tour, hocha la tête avec un douloureux sourire, et déclara :
  « Ce n'est pas possible, parce que je dois cinquante francs à mon propriétaire qui vient encaisser à midi.
  - Alors, dit mon père indigné, si vous lui deviez cent francs, vous oseriez me les demander ?
  - Il faudrait bien! Où voulez-vous que je les prenne ? Remarquez que si je ne devais que quarante francs, je vous en demanderais quarante. Si je devais trente, ça serait trente...
  - Dans ce cas, dit mon père, je ferais mieux de revenir demain, quand vous l'aurez payé et que vous ne lui devrez plus rien...
  - Ah maintenant, ce n'est plus possible! s'écria le brocanteur. Il est onze heures juste. Vous êtes tombé dans ce coup-là : vous n'avez plus le droit d'en sortir.
  - Bien, dit mon père. Dans ce cas, nous allons décharger ces débris, et nous irons nous servir ailleurs. Petit, détache les cordes ! »
  Le brocanteur me retint par le bras en criant : « Attendez ! »
  Puis il regarda mon père avec une tristesse indignée, secoua  la tête, et me dit  : « Comme il est violent !  »
  Il s'avança vers lui, et parla solennellement :
  « Sur le prix, ne discutons plus : c'est cinquante francs; ça m'est impossible de le raccourcir. Mais nous pouvons peut-être allonger la marchandise.»
  Il entra dans sa boutique : mon père me fit un clin d’œil triomphal.

Extrait de: La Gloire de mon Père de Marcel Pagnol - Source: www.enseignons.be/.../la-Gloire-de-mon-pere.doc




Histoire de France

Cathédrale de Chartres - Construction


Du Ve siècle à l'an mil
Plusieurs églises se sont succédées au cours de ces périodes très troublées. Ainsi après un raid des Vikings en 858, l'évêque Gislebert fit reconstruire son église, dont il subsiste la crypte Saint-Lubin, située sous le maître-autel, au plus profond niveau exploré.
Dédiée au culte marial, la cathédrale abritait un voile attribué à la Vierge Marie, connu également sous le nom de "Sainte Chemise", portée lors de la naissance du Christ.
La légende rapporte aussi que l'évêque Gantelme déploya cette relique devant les armées de Rollon (911). A sa vue, les forces normandes s'enfuirent et le siège fut levé.


La cathédrale romane
Ruinée accidentellement par le feu en 1020, la cathédrale du IXe siècle fut immédiatement rebâtie par l'évêque Fulbert, mais sur un plan qui enveloppait l'édifice précédent. Sa crypte — la plus vaste de France — était presque achevée en 1024. Fulbert meurt en 1028. La dédicace de la cathédrale fut célébrée par son successeur, Thierry, le 17 octobre 1037.
En 1134, un incendie en ville, permit d'entreprendre, sur l'espace dégagé devant la cathédrale romane, la construction de deux tours et du portail Royal. Seule, la tour sud sera couverte d'une flèche en 1180.
Un nouvel incendie accidentel, survenu le 10 juin 1194, n'épargna que la façade, les tours et la crypte.


Construction de la cathédrale gothique(actuelle)
Dès le début du sinistre, des clercs, se réfugièrent, avec la "Sainte Chemise", sous le choeur dans la crypte Saint-Lubin. Après deux ou trois jours d'efforts pour déblayer, on éprouva la joie de retrouver indemnes les sauveteurs et leur précieux dépôt.
L'évêque et les chanoines décident d'abandonner une partie de leurs biens « afin de louer des ouvriers sachant bien travailler » et la reconstruction est entreprise dans l'enthousiasme.
Le gros œuvre est presque terminé à la fin de 1220, soit un peu plus de vingt-six ans après la disparition de l'ancienne église.
Les vitraux se mettent en place et il ne restera plus à exécuter que les dernières sculptures des porches. Puis sera élevé le jubé et on gardera sans doute longtemps l'espoir d'achever les neuf tours projetées.
La dédicace fut célébrée en octobre 1260.
La cathédrale mesure 130,20 mètres de longueur dans œuvre et ses voûtes sont à plus de 37 mètres au-dessus du sol. La largeur de la nef principale est de 16,40 mètres d'axe en axe; la largeur dans œuvre est de 32,80 mètres avec les bas-côtés; la largeur dans œuvre, avec les bas-côtés doubles du chœur, est de 46 mètres. Avec les porches, la longueur du transept atteint 76,80 mètres. Enfin, les hauteurs respectives du clocher Vieux et du clocher Neuf (croix non comprise) sont de 103 mètres [et 112 mètres environ, après achèvement de la flèche de gauche en 1513].


La cathédrale du XIVe siècle à nos jours
Le XIVe siècle ajoutera la chapelle Saint-Piat;
le XVe siècle, la chapelle Vendôme.
La contribution du XVIe siècle sera beaucoup plus importante; il créera laflèche flamboyante qui allait transformer la silhouette générale du monument; puis le pavillon de l'Horloge et la clôture du chœur.
Au XVIIIe siècle, les chanoines font disparaître le jubé du XIIIe siècle en 1763, mettent en place le maître-autel avec l'Assomption de Bridan en1773, puis en 1788-1789, les bas-reliefs du chœur.
Le feu refit son apparition en 1836, dans le grand comble qu'on appelait la "forêt" ; il le détruisit entièrement. Une charpente métallique couverte de cuivre l'a remplacé.
La cathédrale avait été épargnée par les guerres de religion ; elle sortit presque indemne de la période révolutionnaire. En 1918, les vitraux ont été démontés et mis à l'abri. Ils le furent une nouvelle fois en 1939 et ne subirent aucun dommage pendant ces deux guerres.
Sinon, la cathédrale constitue un chantier permanent de restauration et notre XXIe siècle a la chance d'admirer à Chartres, dans son intégrité ou peu s'en faut, ce qui, par son esprit, constitue une encyclopédie presque exhaustive de l'art chrétien de l'époque. La cathédrale Notre-Dame de Chartres a été inscrite en 1979 par l'Unesco sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité.










samedi 12 avril 2014

La minute a dit...

Ce que m’a dit la minute
La minute m’a dit : « Presse-moi dans ta main ;
Tu ne sais aujourd’hui si tu seras demain ;
Ainsi prends tout le suc qui m’enfle comme une outre,
Ne tourne pas la tête et ne passe pas outre,
Vis-moi !…dans un instant, je serai du passé !
Mais tu ne sais peut-être au juste ce que c’est
Qu’éteindre dans ses bras la minute qui passe,
Si tu comprends la splendeur grave de l’espace
Qui te laissait jadis indifférent et froid,
Si tu sais accepter la douleur sans effroi,
Si tu sais jouir d’un très subtil parfum de rose,
Si pour toi le couchant est une apothéose,
Si tu pleures d’amour, si tu sais voir le beau
Alors suis sans trembler la route du tombeau.
Tu vivras de chansons, de splendeurs, de murmures,
Le chemin n’est plus long si l’on cueille ses mûres,
Et je suis près de toi la mûre du chemin ! »
La minute m’a dit : « Presse-moi dans ta main. »
Jean Cocteau

Site de l'Académie française: Du françois au français

Naissance et évolution du français

Le français est une langue romane. Sa grammaire et la plus grande partie de son vocabulaire sont issues des formes orales et populaires du latin, telles que l’usage les a transformées depuis l’époque de la Gaule romaine. Les Serments de Strasbourg, qui scellent en 842 l’alliance entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, rédigés en langue romane et en langue germanique, sont considérés comme le plus ancien document écrit en français.
Au Moyen Âge, la langue française est faite d’une multitude de dialectes qui varient considérablement d’une région à une autre. On distingue principalement les parlers d’oïl (au Nord) et les parlers d’oc (au Sud). Avec l’établissement et l’affermissement de la monarchie capétienne, c’est la langue d’oïl qui s’impose progressivement.
Mais on peut dire que la France est, comme tous les autres pays d’Europe à cette époque, un pays bilingue : d’une part, la grande masse de la population parle la langue vulgaire (ou vernaculaire), qui est aussi celle des chefs-d’œuvre de la littérature ancienne (la Chanson de Roland, le Roman de la rose...) ; d’autre part, le latin est la langue de l’Église, des clercs, des savants, de l’enseignement, et c’est aussi l’idiome commun qui permet la communication entre des peuples aux dialectes plus ou moins bien individualisés.
Malgré la progression continue du français, cette coexistence se prolonge jusqu’au XVIIe siècle, et même bien plus tard dans le monde de l’Université et dans celui de l’Église.

Le français, langue de la nation

L’extension de l’usage du français (et, qui plus est, d’un français qui puisse être compris par tous) est proportionnelle, pour une large part, aux progrès de l’administration et de la justice royales dans le pays. Inversement, l’essor de la langue française et la généralisation de son emploi sont des facteurs déterminants dans la construction de la nation française.
Deux articles de l’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François Ier en août 1539, donnèrent une assise juridique à ce processus :
Article 110 : Afin qu’il n’y ait cause de douter sur l’intelligence des arrêts de justice, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement, qu’il n’y ait, ni puisse avoir, aucune ambiguïté ou incertitude, ni lieu à demander interprétation.
Article 111 : Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l’intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel français et non autrement.
Ainsi la vie publique du pays était-elle indissociablement liée à l’emploi scrupuleux (afin de ne laisser « aucune ambiguïté ou incertitude ») du « langage maternel français ». Ce texte fondateur doit être rapproché de la Deffence et Illustration de la langue françoyse (1549). Le manifeste du groupe qu’on appellera plus tard la « Pléiade » proclame, exactement dix ans après l’ordonnance de Villers-Cotterêts, l’excellence et la prééminence du français en matière de poésie. On le voit, l’attachement résolu à la langue française répond à une exigence à la fois politique, juridique et littéraire.
C’est la même exigence qui conduit à la création de l’Académie française en 1635. Selon les termes de Marc Fumaroli, Richelieu a fondé l’Académie pour « donner à l’unité du royaume forgée par la politique une langue et un style qui la symbolisent et la cimentent ». Ainsi, l’article XXIV des statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».
Le dispositif imaginé par Richelieu était si parfait qu’il a franchi les siècles sans modification majeure : le pouvoir politique ne saurait sans abus intervenir directement sur la langue ; il laisse donc à une assemblée indépendante, dont le statut est analogue à celui des cours supérieures, le soin d’enregistrer, d’établir et de régler l’usage. En matière de langage, l’incitation, la régulation et l’exemple sont des armes bien plus efficaces que l’intervention autoritaire.
L’éclat et la puissance de la monarchie française, le raffinement de la culture, les perfectionnements apportés à la langue par l’Académie et les grammairiens, l’influence non négligeable des populations protestantes émigrées, font que le français déborde rapidement, aux XVIIe et XVIIIe siècles, le cadre de la nation. C’est la langue de l’aristocratie et des personnes cultivées dans tout le Nord de l’Europe, en Allemagne, en Pologne, en Russie... C’est aussi la langue de la diplomatie. Tous les grands traités sont rédigés en français, alors qu’ils l’étaient auparavant en latin. L’empire de la langue française dépasse largement (et c’est une constante) l’empire politique et économique de la France.

Source: http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui  


jeudi 10 avril 2014

Une courte

Les Deux Mulets

Jean de La Fontaine

Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L'autre portant l'argent de la gabelle
N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il marchait d'un pas relevé,
Et faisait sonner sa sonnette:
Quand, l'ennemi se présentant,
Comme il en voulait à l'argent,
Sur le mulet du fisc une troupe se jette,
Le saisit au frein et l'arrête.
Le mulet, en se défendant,
Se sent percé de coups; il gémit, il soupire.
Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis?
Ce mulet qui me suit du danger se retire;
Et moi j'y tombe et je péris!
- Ami, lui dit son camarade,
Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi:
Si tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi,
Tu ne serais pas si malade

gabelle = impôt sur le sel

pas relevé = lorsque le cheval lève haut le pied en marchant


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