LECTURE

Les bières belges




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Suggestions de lecture - avril 2014


Prix Goncourt 2013.

Résumé

«Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après.»

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...
Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.
Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

L'AUTEUR

De Robe de marié à Sacrifices, cinq romans couronnés par de nombreux prix (dont le Prix du Polar européen du Point), Pierre Lemaitre s'est imposé comme l'un des grands noms du roman noir français et a rencontré un succès critique et public exceptionnel.
Avec Au revoir là-haut - fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation -, il quitte le monde du polar et compose une grande tragédie romanesque, avec un talent et une maîtrise impressionnants.
(Source: http://www.20minutes.fr/livres/1208913-20130810-au-revoir-la-haut-pierre-lemaitre-chez-albin-michel-paris-france)



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Résumé:

La naissance ne saurait être biologique : on choisit toujours ses parents. Naître, c'est semer ses géniteurs. Non pas tuer le père, mais tuer en nous le fils. Laisser son sang derrière, s'affranchir de ses gènes. Chercher, trouver d'autres parents : spirituels. Ce qui compte, ce n'est pas la mise au monde, mais la mise en monde. Naître biologiquement, c'est à la portée du premier chiot venu, des grenouilles, des mulots, des huîtres. Naître spirituellement, naître à soi-même, se déspermatozoïder, c'est à la portée de ceux-là seuls qui préfèrent les orphelins aux fils de famille, les adoptés aux programmés, les fugueurs aux successeurs, les déviances aux descendances. Toute naissance est devant soi. C'est la mort qui est derrière. Les parents nous ont donné la vie ? A nous de la 
la leur reprendre. Le plus tôt possible.


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Presque rien sur presque tout - Jean d'Ormesson
L'EAU

Pour un esprit, venu d'ailleurs, qui tomberait sur cette Terre et qui en ignorerait tout, l'eau serait un objet de stupeur presque autant que le temps.   L'eau est une matière si souple, si mobile, si proche de l'évanouissement et de l'inexistence qu'elle ressemble à une idée ou à un sentiment.   Elle ressemble aussi au temps, qu'elle a longtemps servi à mesurer, au même titre que l'ombre et le sable.   Le cadran solaire, le sablier, la clepsydre jettent un pont entre le temps et la matière impalpable de l'ombre, du sable et de l'eau.   Plus solide que l'ombre, plus subtile que le sable, l'eau n'a ni odeur, ni saveur, ni couleur, ni forme.   Elle n'a pas de taille.   Elle n'a pas de goût.   Elle a toujours tendance à s'en aller ailleurs que là où elle est.   Elle est de la matière déjà en route vers le néant.   Elle n'est pas ce qu'on peut imaginer de plus proche du néant: l'ombre, bien sûr, mais aussi l'air sont plus si l'on ose dire - inexistants que l'eau.
    Ce qu'il y a de merveilleux dans l'eau, c'est elle est un peu là, et même beaucoup, mais avec une délicatesse de sentiment assez rare, avec une exquise discrétion. Un peu à la façon de l'intelligence chez les hommes, elle s'adapte à tout et à n'importe quoi.   Elle prend la forme que vous voulez : elle est carrée dans un bassin, elle est oblongue dans un canal, elle est ronde dans un puits ou dans une casserole.   Elle est bleue, verte ou noire, ou parfois turquoise ou moirée, ou tout à fait transparente et déjà presque absente.   Elle est chaude ou froide, à la température du corps, ou bouillante jusqu'à s'évaporer, ou déjà sur le point de geler et de se changer en glace.   Tantôt vous l'avalez et l'eau est dans votre corps; et tantôt vous vous plongez en elle et c'est votre corps qui est dans l'eau.   Elle dort, elle bouge, elle change, elle court avec les ruisseaux, elle gronde dans les torrents, elle s'étale dans les lacs ou dans les océans et des vagues la font frémir, la tempête la bouleverse, des courants la parcourent, elle rugit et se calme.   Elle est à l'image des sentiments et des passions de l'âme.
    Ce serait une erreur que de prêter à l'eau, à cause de sa finesse et de sa transparence, une fragilité dont elle est loin.   Rien de plus résistant que cette eau si docile et toujours si prête à s'évanouir.   Là où les outils les plus puissants ne parviennent pas à atteindre, elle pénètre sans difficulté.   Elle use les roches les plus dures.   Elle creuse les vallées, elle isole les pierres témoins, elle transforme en îles des châteaux et des régions entières.
    Elle est douce, fraîche, légère, lustrale, bénite, quotidienne, de vie, de rose, de fleur d'oranger, de cour, de toilette ou de table, thermale ou minérale, de Cologne ou de Seltz.   Elle peut aussi être lourde, saumâtre, meurtrière et cruelle.   Sa puissance est redoutable.   Ses colères sont célèbres.   Elle porte les navires qui n'existent que par elle, et elle leur inflige des naufrages qui font verser des larmes aux veuves de marins.   Lorsqu'elle se présente sous forme de mur, lorsqu'elle s'avance, selon la formule des poètes et des rescapés, à la vitesse d'un cheval au galop, lorsqu'elle s'abat sur les côtes et sur les villes, elle fait surgir du passé les vieilles terreurs ancestrales.
    Aussi vieille que la terre, ou plus vieille, plus largement répandue à la surface de la planète, complice des algues, des nénuphars, du plancton et du sel, fière de ses origines, consciente des services qu'elle a rendus à l'homme dont elle a longtemps abrité et nourri les ancêtres, puisque durant trois milliards et demi d'années tout ce qui vit est sous l'eau, elle considère toute matière autre qu'elle-même avec une sorte de dédain.   Comme la lumière, elle est nécessaire à la vie. Supprimez l'eau, c'est le désert, la ruine, la fin de tout, la mort.   II n'y a pas d'eau sur la Lune. Aussi peut-on assurer que ses paysages sont lunaires.


Jean d'Ormesson (-), publié en 1996





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Exercice de traduction n° 1


La amistad se vive y se bebe


No me gustaría que el paso de los años devaluase ese concepto tan valioso para mí, amistad. Y eso que lo ha hecho, vaya que sí, pero a veces me apetece rebelarme, volver atrás, recuperarlo. Bueno, no me entretengo ahora, que ese es otro tema.
El fin de semana pasado me decidí a abrir esta botella, después de haber tomado otro vino de Rafa Bernabé, El Morrón, y de haber estado hablando de otros suyos. Con ese nombre parece que el vino predispone. Predispone también que lo tengo como resultado de un gesto amistoso, de un impulso de generosidad de Rafa cuando no me conocía de nada. No sé, será una tontería, será imaginación, literatura, pero había un pálpito favorable antes de abrirlo.
Y siguió pasando lo mismo después. Retiro el corcho, lo sirvo, veo ese color poco intenso -ya lo sabía, lo esperaba- pero no lo asocio a ninguna región vinícola fetiche, me gusta por sí mismo. Noto una nariz fresca, frutal, fácil, cercana. Y lo mismo en la boca, entra bien, pide más, invita. Tuve que esforzarme para que un tercio de la botella quedase para el día siguiente. Sí, me gustaba, aquel vino me había caído bien. Y entonces lo decidí, iba a escribir sobre él pero iba a evitar los rasgos típicos de cata. No los practico mucho, la verdad, no reduzco la opinión a una ficha práctica o a datos más objetivos, me dejo llevar por lo que me provocan en el gusto, pero esta vez era algo más. El vino se hizo persona y ciertas personas se hicieron vino, estaban allí, recordamos, hablamos. Aquel vino me caía bien, podíamos ser amigos.
Sí, hay muchos datos, y son interesantes. Esa uva rojal, ¿la conocíais? Esa capa media baja pero con el rojo cereza identificado. Esos 14’5 °, que dónde están, que no los notas ni al tomarlo ni después. Pero yo no quiero hablar de todo eso, a los amigos no los diseccionas delante de los demás, los aceptas como son y los defiendes.
¿Datos? La ficha técnica en su web o las catas de gente que se toma esto muy en serio, profesionales o no, os dirán más, bastante, mucho. Yo no, yo no voy a describir a mi amigo, quiero presentároslo para que lo entendáis, para que lo disculpéis si hace falta, para que le cojáis cariño a ser posible.
El exigente dirá que falta complejidad, sacará tachas. Ni siquiera voy a caer en la provocación si me lo comparan con su propia familia. Ya son varios vinos Bernabé Navarro los probados. Ese Beryna que tantas veces me salvó del compromiso de no saber qué escoger. Los Cipreses de Usaldón, que me hubiera hecho perder apuestas sobre su origen por lo fresco que es. El festivo Musikanto y su peculiar elaboración. Ese El Morrón de hace pocos días, pendiente de una prueba más calmada. Vale, a todos ellos -salvo quizá a Musikanto- los puedo describir y clasificar, puedo decir algo concreto. De este no, este me tocó alguna fibra sensible y sólo puedo decir que me gustó, mucho; sólo puedo tener para él buenas palabras, amables.
Basta, hoy no hay parte intelectual en el vino, no con La Amistad, hoy predomina lo pasional. Seguro que no es el vino más rico enológicamente hablando de los de su autor, pero a mí es el que más fácilmente me ha cautivado hasta ahora, no hemos tenido que darnos demasiadas explicaciones, es como si nos conociéramos hace tiempo.
Y méritos no le faltan. Ya os digo que me lo bebí sin darme cuenta, solo, pero, amigo de sus amigos, no les falló a ninguno. Acompañó bien a embutidos modestos; fue agradable con unas lentejas sólo con ingredientes vegetales, no mostró rudeza; se entendió con el pan de maíz con pipas de Florencio y no quedó mal delante de un refinado Comté  de Jean d’Alos.
Lo dicho, a los amigos se les disculpa lo que haga falta, se los quiere, se los defiende. Las peripecias de la caja en la que esta botella llegó a mi casa,  aquel encuentro a ciegas con Rafa y su familia, las botellas abiertas desde entonces, algunas para mí nada más y otras compartidas… La amistad está presente en todo esto, porque es importante en mi vida. Y esta, la botella de La Amistad 2011, está grabada ya en mi memoria gustativa como algo especial, algo que me apetece contaros, algo que quiero que sepan mis amigos. Si tenéis la oportunidad, probadlo. No le hagáis preguntas extrañas, sólo relajaos y disfrutad. De vivir, de beber. Como amigos.




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Suggestions pour le mois de mars 2014:

L'instant précis où les destins s'entremêlent

Présentation de l'éditeur


Au-delà d'une histoire d'amour impossible, la grande force de ce roman est qu’il nous parle de la vie.



Une tache rouge sur l’oreiller, juste sous les cheveux de sa maman, morte sous les coups de son mari. Voilà ce que le petit garçon a vu, à cinq ans... Pour survivre, Kyle se jette à cœur perdu dans la musique, que sa mère aimait tant. Vingt ans après, devenu leader d’un groupe de rock, il est célèbre dans le monde entier. Mais inapte au bonheur.

Coryn, elle, a grandi dans une banlieue sans charme. À dix-sept ans, elle tombe dans les bras de Jack Brannigan, qui fou amoureux l’épouse, mais, jaloux et violent, l’enferme dans une prison dorée, « Parce que tu m’appartiens... »

Comment ces deux êtres que tout semble séparer auraient-ils la moindre chance de s’aimer ?
Pourtant, à l’instant précis où les destins s’entremêlent, chacun d’eux sait que sa vie ne sera plus jamais la même.


Élevée auprès d’un grand-père russe qui la nourrissait de contes, Angélique Barbérat a toujours écrit. Voyageuse, conteuse dans des écoles, elle a décidé de partager avec le public ce roman bouleversant, vendu en Italie et en Espagne avant même sa parution en France.

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Un parfum d'herbe coupée: Prix du livre numérique 2013 - Prix des lecteurs

Présentation de l'éditeur

Kolia, à l’approche de la quarantaine, se souvient de son enfance et de ces instants où l’innocence s’envole peu à peu.



« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la Renault GTS, j'ai fait la gueule. Mais j'ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l'odeur de sa première clope. J'ai dit « ouais », j'ai dit « super », la mort dans l'âme, même si j'avais compris que la GTS pour la GTX, c'était déjà le cinquième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le Père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. »





Dans ce court récit plein d’humour et de nostalgie, Nicolas Delesalle sonde les illusions perdues, les joies, les peines de l'enfance. Né en 1972, Nicolas Delesalle est par ailleurs grand reporter à Télérama.





TEMPS DE LECTURE : 60 min

Un parfum d'herbe coupée a reçu le Prix des lecteurs du livre numérique 2013.


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LES 4 ACCORDS TOLTEQUES

1.- Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui.

2.- Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.

3.- Ne faites pas de suppositions.
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.

4.- Faites toujours de votre mieux.
Votre « mieux » change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.

Voir aussi : http://ow.ly/dkmqr


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Meilleures ventes en librairies février 2014:




                               



"C'est l'événement inattendu de cette rentrée littéraire, le livre coup de poing d'un surdoué de 21 ans. «En finir avec Eddy Bellegueule», c'est «Fantasia chez les ploucs», mais pour de vrai. Il en émane une violence radicale, distanciée, soutenue par un style célinien. A 21 ans, Edouard Louis signe un premier roman époustouflant, En finir avec Eddy Bellegueule, (...).Un petit chef-d'œuvre. Son histoire."(par Isabelle Courtet-Poulner pour Marianne www.marianne.net) 
http://www.seuil.com/livre-9782021117707.htm














"Un bijou de tendresse"
Le Parisien
«Une mémé unique au monde et si semblable à tant d'autres»
ELLE
«Un grand récit amoureux»
Sud Ouest

En vente :

http://www.amazon.fr/M%C3%A9m%C3%A9-Philippe-Torreton/dp/2913366619





Stéphane De Groodt est un adepte du jeu de mots et du calembour.
Ce livre reprend des extraits des courriers imaginaires d'auditeurs qu'il présente sur RTL Radio.
Exemple: "Je m'appelle Martine. J'ai 82 ans et deux caniches, en plus d'avoir Alzheimer et deux caniches. Mais j'ai encore une excellente mémoire pour une femme de 2 ans qui doit s'occuper de 82 caniches..."





(Disponible: www.plon.fr - 15.90 € version papier - version numérique disponible sur Google play et Appel)



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Pour le plaisir:

Cyrano de Bergerac

La tirade des nez (acte 1, scène 4)

Cyrano

Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton,-par exemple, tenez:

Agressif: Moi, Monsieur, si j'avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse !
Amical: Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap!
Descriptif:  C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ?. .. C'est une péninsule !
Curieux:  De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'écritoire, Monsieur, ou de boite à ciseaux ?
Gracieux:  Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ?
Truculent:  Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ?
Prévenant:  Gardez-vous, votre tête entrainée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol !
Tendre:  Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane !
Pédant: L'animal seul, Monsieur, qu'Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamelos
Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os !
Cavalier:  Quoi, I'ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c'est vraiment très commode!
Emphatique: Aucun vent ne peut, nez magistral,
T'enrhumer tout entier, excepté le mistral !
Dramatique :  C'est la Mer Rouge quand il saigne !
Admiratif:  Pour un parfumeur, quelle enseigne !
Lyrique:  Est-ce une conque, êtes-vous un triton ?
Naïf:  Ce monument, quand le visite-t-on ?
Respectueux: Souffrez, Monsieur, qu'on vous salue,
C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue!
Campagnard:  He, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !
C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain !
Militaire:  Pointez contre cavalerie !
Pratique:  Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot !
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot :
Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l'harmonie! Il en rougit, le traître !
- Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot: sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, I'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

                                                       Edmond Rostand (1897)


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